La Route, pour quoi faire ?


Le goût de l'effort, de la joie et de l'amitié



  • Apprendre à se donner :
« Qui mesure, écrit Georges Bernanos, ne donne rien ». Car c'est dans l'effort que nous apprenons à sortir de nous-même, à discerner l'essentiel de notre vie, et ainsi à véritablement nous connaître.


  • Retrouver le sens du réel :
Le chemin où l'on peine est aussi le chemin où l'on retrouve le sens du réel, le sens du vrai, le sens de Dieu. Les pas de Dieu dans le désert de Judée ont pour toujours sanctifié notre route humaine. "Je suis le Chemin, la Vérité, la Vie", nous rappelle Notre Seigneur. Cette route avec Dieu devient le lieu de la rencontre pour les pèlerins d'Emmaüs. C'est aussi le lieu où l'homme retrouve Dieu, où il apprend à cheminer avec lui. La route résume notre vie, où nous semons dans la peine pour moissonner dans la joie.


  • Retrouver le sens de la joie chrétienne :
La joie chrétienne est une joie simple, connectée au réel. Une joie que l’on ne se construit pas par des artifices, mais dans le contact avec le réel, avec l’humilité, la pauvreté. C'est la joie d’un rien. Pas une joie que l’on s’offre, mais qui nous est offerte. Dans l'effort naît la joie, la vraie, celle qui ne faiblit pas. Cette joie est solide, parce que fondée sur Dieu. "Un saint triste est un triste saint", comme l'écrivait Saint François de Sales. Le sourire est la marque du saint. En lui s'exprime la fraîcheur de la jeunesse, l'idéal radieux du croisé, la joie surnaturelle de tous les martyrs. En somme, l'éternelle jeunesse de l'Eglise.


Les sacrements et la prière



  • Recevoir Dieu dans son âme :
La route invite également à redécouvrir la nécessité des sacrements pour retrouver la grâce de Dieu, pour s'y fortifier, pour s'y maintenir. Le Christ a donné à son Eglise la source où puiser la joie chrétienne, où trouver la miséricorde de Dieu, où se ressourcer dans la grâce et le pardon. Plus que jamais, nous avons besoin des sacrements pour que Dieu guide notre route, nous fortifie dans la foi, dans l’espérance, dans la charité.


  • Découvrir Dieu qui chemine avec nous :
La prière n'est rien d'autre qu'un dialogue d'amour de l'âme avec Dieu. C'est elle qui nous ancre dans lson amitié. Par elle nous redécouvrons la présence de Dieu en nous, enfoui dans notre quotidien. 

  • Ranimer notre soif de sainteté :
Il n’y a au fond qu’une vocation pour ceux qui cheminent avec le Christ, c’est la sainteté. Il nous faut nous mettre à la recherche de cette sainteté dans toute notre vie, et pour cela ranimer en nous cette soif du ciel.


Les richesses de notre civilisation


  • Recevoir de nos pères notre patrie charnelle :
La foi qui nous fait cheminer sur les routes est la même, inchangée, qui faisait cheminer nos aïeux. C'est elle qui se dresse encore partout sur les chemins de campagnes, avec les calvaires, les églises, les abbayes, les cimetières. A l'heure où la société libérale ne veut plus faire sienne le patrimoine des aïeux, plus que jamais nous voulons l'assumer, le relever. La richesse chrétienne de la France et de l'Europe, de nos villages, de nos traditions populaires, de nos églises, est plus que jamais la nôtre.